S'il y a quelque chose de fondamentalement inquiètant quant aux espaces représentés par Seurat – des figures immobilisées, mannequins de mode sans relations, villes fantômes – et voir là la défaite d'une perception super-organisée, impressionée par un réel objectif, le spectateur se doit d'entrer dans la toile pour vivre. Dans ces "toiles de combat", comme Seurat les nommaient, c'est bien à la peinture même qu'il faut se rendre, à sa matière, le quasi-moléculaire, pour expérimenter une réanimation. C'est à cette échelle-là que Seurat tente de situer une vie moderne, complexe, faite de champs différement intenses, dans lesquels surgissent des lignes, des directions. Seurat nous propose une conversion, un basculement du modèle, à l'image même.

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Cirque, 1891, musée d'Orsay, Paris