M. Hasler est un des collaborateurs du service des forêts, de la protection de la nature et du paysage. Ce service fait partie de l'adminitration cantonale de Genève. Le Département de l'Equipement, du Logement et de l'Aménagement (DAEL) a exigé que je présente mon projet à ce service pour vérifier le bien-fondé de ma démarche, et voir s'il n'y avait pas de conflit d'intérêts entre mon projet et les desseins de l'état. Je me rendais donc au service afin de rendre compte.

Là je rencontre M. Hasler. Les points que je soulevais semblaient parfaitement rencontrer ses propres observations, il semblait même que je lui apportais de nouvelles informations, ou du moins sous une forme, compilation innattendue.

Parlant plus précisèment du projet et du site en question, je retenais et cite ici deux points particulièrement intéressants de notre discussion:

1) Je savais déjà qu'un super-projet était planifié par l'état sur une surface encore plus étendue que mon terrain. Pour plus d'information, voir sous DAEL. J'apprenais au Service quel destination allait recevoir mon terrain: il faisait partie d'un programme général de compensation (voir Lorenzo Ramella) dans un complexe administrativo-commercial. Evoquant mes doutes quant à ces "programmes", M.Hasler partagea les siens. Le terrain allait plutôt finir comme sympathique verdure pour les cadres pris dans leur bureaux et que toute réflexion vers une écologie (micro-système végétal-animal) allait être limitée puisque le terrain allait être délimité par une barrière. De plus, toute la réalisation et le traitement de ce terrain avait déjà été attribuée à une entreprise (dont j'ai pris les coordonnées, si une possibilité/idée se présentait qui me relance sur le traitement de ce terrain).

2) A proximité de mon terrain, derrière le bâtiment nouvellement construit (Blandonnet Business Center), se trouve le siège central du Touring Club Suisse. Ce bâtiment est parallèle aux voies de chemin de fer et fait face aux citernes de pétrole voisines. Il y a là quelques talus pour lesquels le TCS a donné de l'argent afin de lancer un programme écologique de revitalisation. M. Hasler ajoutait non sans dépit que cela a été un échec. Le talus est resté lettre morte, et n'a jamais pu s'émanciper au-delà de l'investissement de départ. Sans condamner ce genre d'essai, il semble qu'une pensée véritablement écologique soit à mettre en jeu afin de donner une chance à ce type de projet et il s'agit probablement d'écologiser ces efforts (venant de fonds entrepreneriaux, donc privés) afin qu'ils prennent sens et ne soit pas de simple caution à la bonne volonté (voir aussi Claudia Steinacker).